Les collines étaient insensibles à la bataille qui faisait rage sur ses flancs. Les maisons de Marino se moquaient bien des femmes de toutes âges et des enfants apeurés qu'elles abritaient.
Les troupes du pape consommaient leur foi inépuisable dans un combat gagné d'avance.
Les troupes du duc se battaient avec la promesse d'un royaume qui n'existera jamais.
L'antipape avait promis des terres riches. Riches de blés et de rivières, de belles italiennes et de maisons blanches où le vin coulait à flot. Le duc combattait avec l'espoir; le pape combattait avec la certitude.
La guerre débuta dans une magnifique organisation de part et d'autre dans le creux de la vallée.
Cela ne dura pas.
Les croix furent tachées de sang, les blasons souillés dans la boue.
Le royaume d'Adria n'existera pas.
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